Test réalisé sur PlayStation 5, après 15h de jeu, avec une version fournie par Koei Tecmo.
Dévoilé lors du dernier State of Play et disponible dans la foulée, je vous propose aujourd’hui mon test de Warriors: Abyss.
Warriors: Abyss, l’annonce surprise du State of Play
Sorti le 12 février 2025, Warriors: Abyss est le dernier né de la collaboration entre Koei Tecmo et Omega Force. Ce nouvel opus se démarque en intégrant des éléments de roguelite à la formule traditionnelle des Musou (=combattre des hordes d’ennemis), apportant un vent de fraîcheur à un genre souvent critiqué pour son manque d’innovation. Disponible sur PlayStation 4 et PlayStation 5 notamment, le jeu s’adresse aussi bien aux fans de longue date qu’aux nouveaux venus curieux de découvrir un gameplay plus stratégique et exigeant.
Avec une progression basée sur des runs et un système d’améliorations permanentes, Warriors: Abyss prend des risques en modifiant la boucle de jeu habituelle. Mais ces changements sont-ils suffisants pour renouveler l’expérience ?
Un scénario prétexte à l’action
Dès les premières minutes, Warriors: Abyss nous plonge dans un univers infernal où l’on incarne un protagoniste sans nom, convoqué par le roi Enma pour affronter le redoutable Gouma. Le jeu propose une boucle de gameplay où chaque descente dans les profondeurs est unique, grâce à une génération procédurale des niveaux et des ennemis.
Le cœur du jeu repose sur des combats dynamiques typiques des jeux Musou. On affronte des hordes d’ennemis avec des combos dévastateurs, mais Warriors: Abyss ne s’arrête pas là. L’intégration d’éléments roguelite transforme chaque tentative en une expérience différente, où la gestion des ressources et la prise de décisions à la fin de chaque phase sont cruciales.
Une progression à la roguelite
La progression dans « Warriors: Abyss » se déroule à travers plusieurs niveaux successifs, chacun composé de zones générées aléatoirement. Il y a 5 mondes, découpés en 8 phases chacun. La dernière phase permet d’affronter le boss du niveau. Sortir victorieux de ce combat vous permet de passer au monde suivant.
Dans chaque zone, l’objectif est simple : tuer un certain nombre d’ennemis, déterminé à l’avance par le jeu. A titre d’exemple, on commence avec un objectif de 30 ennemis à tuer. À la fin de chaque phase, des choix s’offrent à vous : recruter un allié, changer la formation de votre groupe. Ensuite il faut choisir l’un des 3 portails rouges pour accéder à la phase suivante. A noter que certains choix vous mèneront vers des arbres de vie augmentant et regénérant votre vie. Le choix à faire à la fin d’une phase est primordiale pour la suite.
A chaque nouvelle partie, vous êtes libre de choisir le personnage qui vous convient le mieux. Une centaine de personnages est disponible. Bien entendu il faudra en débloquer certains dans la salle des liens, avec des Braises Karmiques.
Warriors: Abyss ou ces liens qui les unissent
Warriors: Abyss se distingue par plusieurs mécaniques qui enrichissent la progression et le gameplay. Le système de liens et d’union permet de former des alliances avec d’autres guerriers débloqués dans la salle des liens contre les Braises Karmiques.
Lorsque vous débutez le jeu, vous n’avez que peu de personnages disponibles mais vous pourrez en débloquer d’autres grâce aux Braises Karmiques que vous gagnerez en jouant. Plus vous formez de liens avec les autres personnages (et ils sont nombreux), plus vous aurez le choix à la fin de chaque phase.
Ces alliés recrutés influencent directement les performances du personnage principal, en accordant des avantages tels que l’augmentation de la puissance des attaques ou la réduction des temps de récupération des compétences spéciales. Le choix et la combinaison des alliés deviennent cruciaux, car ils peuvent créer des synergies puissantes ou, au contraire, des effets contradictoires.
Au cours du combat, vous pouvez invoquer les alliés recrutés à la fin de combo et en maintenant la touche . Cela vous apportera une aide non négligeable durant les combats. Chaque personnage choisi en début de run, dispose d’une attaque spéciale aux effets dévastateurs. Si jamais vous avez réussi à recruter 6 alliés, il vous prêteront main forte pour le finish-move de votre attaque spéciale, ce qui occasionnera encore plus de dégâts.
Et c’est très important d’avoir en tête ce concept. A titre d’exemple, lors d’un run, avec cette attaque (épaulé par mes 6 alliés) j’ai retiré la protection du premier boss et 3/4 de ses points de vie.
Graphiquement pas terrible !
Malheureusement pour pouvoir afficher des centaines d’ennemis à l’écran sans que cela ne ralentit le gameplay, Omega Force a du faire des compromis. Les environnements sont fades et assez vides. Les ennemis sont quant à eux peu variés. Les textures des niveaux, voire des boss sont pas très jolies.
En revanche, Warriors: Abyss se rattrape largement sur les effets de lumière lors des attaques. La plupart des attaques spéciales de chaque perso est particulièrement soigner. Le fait aussi de pouvoir se défouler sur des hordes d’ennemis est quelque chose d’assez jouissif finalement. C’est tellement fun que perso, j’ai totalement fait abstraction des graphismes.
Warriors: Abyss, un mélange Musou et Roguelite réussi ?
Pour moi, Warriors: Abyss réussit le pari audacieux de marier l’action intense des jeux Musou avec la profondeur stratégique des roguelites. Avec un roster diversifié, un système de lien et formations (plus complexe qu’il n’y paraît) , le titre offre une expérience renouvelée aux amateurs du genre. Malgré quelques environnements visuellement répétitifs, l’ensemble demeure captivant et promet de longues heures de défi pour les joueurs en quête d’action et de stratégie.
Points positifs :
- Fusion réussie entre Musou et roguelike
- Roster diversifié avec des personnages emblématiques
- Systèmes de formations et d’union enrichissant le gameplay
- Progression gratifiante et incitative
- Rejouabilité élevée grâce à la génération procédurale des niveaux
Points négatifs :
- Environnements manquant de variété visuelle
- Difficulté pouvant être frustrante pour les néophytes
- Scénario minimaliste et peu développé
- Plus complexe et stratégique qu’il n’y parait, et qui aurait mérité un vrai tutoriel